Météo ensoleillée : coup d’envoi historiquement précoce de la récolte de moules de zélande
Des moules d’une telle qualité en juin : du jamais vu

Près de deux semaines plus tôt que d’habitude, les premières moules de fond de Zélande ont été récoltées aujourd’hui dans la partie est de l’Escaut oriental. La météo chaude et ensoleillée ainsi que l’abondance de plancton ont entraîné une croissance exceptionnellement rapide des moules. Le mytiliculteur Marinus Padmos (53 ans) ne cache pas son enthousiasme : « De toute ma carrière, je n’ai jamais connu de récolte pareille. Nous obtenons déjà 330 grammes de chair pour un kilo de moules. C’est inédit », explique-t-il à bord du BRU 36, qui sillonne ses parcelles sur l’Escaut oriental.
Une éclaircie après une saison difficile
Cette récolte précoce fait le bonheur des mytiliculteurs zélandais, qui, la saison dernière, ont dû faire face à des pertes importantes, notamment dues à de fortes précipitations, à l’algue Phaeocystis et à un affaiblissement des moules au printemps 2024. « Bien que nous ressentions encore les effets de la perte de 40 % de la production, dont une partie était destinée à l’été 2024, ce démarrage précoce est plus que bienvenu », confie Addy Risseeuw, figure de proue des mytiliculteurs zélandais.
Une récolte précoce pour répondre à une forte demande
La Belgique est généralement le principal marché d’exportation des moules de Zélande : 65 % de la production lui est destinée. « Les Belges consomment surtout des moules pendant les mois d’été. Le soleil dope actuellement la demande. Et on sait qu’une qualité irréprochable dès le début de la saison favorise les achats répétés », précise Addy Risseeuw.
Une boîte de conserve en guise de jauge
À bord du BRU 36, Marinus Padmos nous montre comment un mytiliculteur évalue la qualité de ses moules : il utilise la traditionnelle boîte de conserve, comparable à une boîte de compote de pommes, pour mesurer leur calibre. « Si environ 55 moules entrent dans la boîte, le calibre est jugé bon pour la commercialisation. Nous examinons ensuite le taux de chair et la couleur en faisant déjà cuire un petit kilo de moules à bord. »
Contexte : la mytiliculture, une agriculture marine
Les moules mettent en moyenne deux ans pour atteindre un calibre commercialisable. La mytiliculture est souvent qualifiée « d’agriculture marine ». Au printemps et à l’automne, les mytiliculteurs récoltent le naissain et le disséminent sur des parcelles sous-marines. Les zones de production aux Pays-Bas sont la mer des Wadden et l’Escaut oriental. On dénombre actuellement 89 permis d’élevage de moules et environ 40 mytiliculteurs en activité, principalement basés à Yerseke, Bruinisse, Zierikzee et Tholen.
Les moules sont commercialisées par l’intermédiaire de 6 entreprises de négoce, sur les marchés suivants : Belgique (65 %), France (20 %), Allemagne (10 %) et Pays-Bas (5 %). La pêche à la moule aux Pays-Bas est certifiée MSC pour sa durabilité. De nombreux mytiliculteurs possèdent, par ailleurs, le label biologique Skal.
Une source de protéines, de vitamines et de minéraux
Riches en nutriments de qualité (protéines, vitamines et minéraux), les moules trouvent parfaitement leur place dans une alimentation saine et équilibrée. Il s’agit, en outre, de la source de protéines animales qui présente l’empreinte écologique la plus faible. Pour ne rien gâcher, il ne faut que 15 minutes pour préparer une casserole de moules.
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